Deuxième session du Founder Institute Paris, sur le marché cette fois-ci.
Deux excellentes interventions par Joe Betts-Lacroix ( qui a monté puis démonté OQO) et Rodrigo Sepulveda Schulz, même si le sujet du marché n'a malheureusement été abordé que de loin.
Parmi les point clefs que je retiendrai ( tous en forme de formules un peu marketing faciles à retenir, j'y peux rien)
ABP : Allways Be Pitching. 1 fois, 2 fois, mille fois. Décrivez votre projet en 10 mots, en 1 minute, en 5 minutes. Tous les jours, à des personnes différentes ou même tout seul sous votre douche, si possible en changeant un mot tous les jours, juste pour voir ce que ça donne.
MVP : Minimum Viable Product : se contenter du minimum vital pour le lancement. Ce sujet revient souvent, ceci étant je suis d'accord pour du BtoB ( peu de clients, plus facile de leur expliquer dans les yeux que ça va s'améliorer), beaucoup moins pour du BtoC ( vous avez une chance de les convaincre).
Une bonne méthode pour estimer son marché : guesstimate. Allez-y à la louche, sans filet, et vérifiez un minimum vos hypothèses a posteriori.
Petite exercice pratique : c'est quoi les chiffres clefs d'une boulangerie ?
On a aussi entendu parler...
- de hype cycle de Gartner ( intéressant a posteriori, mais un peu gadget dans le feu de l'action),
- de D-day autour de tactiques de débarquement ciblé et de tête de pont à établir pour prendre pied dans le 'gras' de son marché une fois qu'on a une communauté de early adopters,
- d'un vrai entrepreneur passé de 0 à 30m$ de CA puis à nouveau 0 en 6 ans.
On est repartis avec une liste de lecture des classiques : S. Jobs, B. Gates, J. Welch, R. Branson, etc. Personnellement, un peu sceptique sur ces énormes success stories, sur leur reproductibilité, et surtout sur les méthodes et motivations de ces gourous.
Hors sujet, je retiendrai surtout un petit laius sur le coût d'opportunité.
Vous avez une quantité de travail limitée dans les deux ans à venir. Vous ne pourrez la consacrer qu'à un ou deux projets. Le coût d'opportunité, c'est le risque que vous prenez, en partant sur ce projet, de passer à côté de LA pépite.
Petite remarque en passant, les investisseurs ont eux aussi un portefeuille limité et se posent la même question tous les matins.
Comment vivre avec ? JE n'ai pas encore beaucoup de recul mais j'y pense souvent. Ma formule de base, c'est :
- de passer 5% de mon temps à chercher d'autres sujets, en permanence
- de savoir dégager 10% de plus sur quelques mois sur une opportunité qui a l'air intéressante, juste au cas où.
- de faire en sorte que les projets sur lesquels je m'investis soient aussi "scalables" que possible : un produit utilisable à la demande, plutot qu'un service à customiser en permanence.
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